Sans Détour

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Chronique du 19 août : Un début tonitruant de la Haute Cour de Justice !

Le procureur Armand Ouédraogo l’avait promis et ça n’a pas tardé. Il y a juste une semaine, il annonçait que les premiers dossiers de la Haute Cour de Justice aboutiraient avant la fin de la transition. Depuis lundi 17 août, la machine judiciaire de la Haute Cour s’est emballée.

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Trois convoqués, les ex-ministres Jérôme Bougouma, Jean Bertin Ouédraogo et Arthur Kafando, étaient attendues ce mardi matin devant les grands juges de la commission d’instruction, ils ne sont pas repartis chez eux libres. Du moins les deux premiers qui se sont effectivement présentés devant les juges instructeurs. Arthur Kafando se serait fait la belle. C’est allé très vite donc ; Inculpation et mandat de dépôt dans la même foulée.  

Il semble qu’un quatrième ex-ministre, était dans le collimateur des grands juges. Mais les gendarmes n’avaient pas pu le joindre dans la journée du lundi 17 août. Il s’agit de Salif Kaboré, l’ex-ministre de l’Energie.

Selon des sources crédibles, les grands juges vont pour l’instant s’évertuer à instruire ces quatre dossiers de détournement de fonds et d’enrichissement illicites. Ce seraient les seuls dossiers, qui ont fait l’objet d’instruction assez poussées par les OPJ gendarmes. Mais cela ne signifie pas que ces quatre dossiers sont près pour être jugés. La commission d’instruction va commencer à instruire et c’est à l’issu que l’on saura combien de dossiers, sur les quatre, arriveront in fine sur le bureau de la Haute Cour pour être jugés. Il n’est pas exclu des « non-lieux », si les charges se révèlent fragiles, surtout maintenant que les inculpés sont assistés de leurs avocats.

Pour le cas emblématique de Djibril Bassolé, ceux qui voulaient son scalpe, vont devoir attendre encore un peu. Son dossier n’a pas encore été suffisamment instruit. Le CNT s’est servie des dossiers de l’autorité supérieure de contrôle, pour le mettre en accusation. Pour l’inculper, il va falloir instruire un peu plus. Les gendarmes recevront, si ce n’est déjà fait, des commissions rogatoires pour l’entendre. Mme Koumba Boly est dans le même cas que Djibril Bassolé. Elle ne sera pas appelées maintenant devant les grands juges, comme nombre d’ailleurs de mis en cause.

Les choses prennent une tournure nouvelle. L’actualité de ces vacances va être chargée. Les grands juges sont plus que jamais sous les feux de la rampe. Ceux du Conseil Constitutionnel qui vont commencer à examiner les recours, pour les députations et dans quelques jours se consacrer aux dossiers explosifs de la présidentielle. Parallèlement, leurs homologues du Conseil d’Etat vont multiplier les auditions instructions des inculpés. Car à ce niveau, on ne peut pas inculper, déposer et aller en vacance, comme on le ferait, pour le commun des justiciables. Surtout que le challenge c’est de juger au moins un dossier devant la Haute de Cour de justice avant la fin de la transition.

Quid de ceux des inculpés qui prendraient la poudre des escampettes ? Ils seront jugés et condamnés par contumace. Si c’est le cas, pendant près de vingt ans ils seront des « wanted », sauf si entretemps advenait une amnistie.         



20/08/2015
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