Sans Détour

Sans Détour

Chronique à écouter aussi sur radio Omega

 

 

Qu’est-ce qui nous menace le plus aujourd’hui ?

L’encerclement, l’isolement et l’étouffement économique !

Pour quoi l’encerclement ? Parce qu’il va ainsi des relations diplomatiques, qu’il faut à chaque moment évaluer son environnement immédiat et lointain, voir quels sont les facteurs qui rassurent et ceux qui inquiètent.

Quand nous regardons le notre, il est ainsi caractérisé grosso modo : Notre insurrection qui avait élevé notre cote de popularité au sein des peuples frères, n’a pour l’instant nulle part produit, ce que l’on pourrait appeler l’effet domino. Ce n’était pas l’objectif, mais comme on dit prosaïquement plus on est nombreux, plus s’amuse. Nous sommes toujours seuls, hélas. Certains sont en train même de s’organiser contre nous. Que faisons-nous, au même moment ? Quel axe diplomatique sommes nous en train de consolider pour nous prémunir des hostilités éventuelles ?

Certains voisins immédiats après avoir applaudit l’insurrection parce qu’elle les débarrassait de Blaise, sont en train de voir, comment s’en prémunir. Ils ne veulent surtout pas d’insurrection chez eux. La cote de notre insurrection reste très élevée auprès des peuples, mais elle n’a pas produit l’équivalent en valeur ajouté diplomatique, pour l’instant. C’est un grave danger. Surtout que par des actions internes inconsidérées, nous sommes en train de révulser ceux qui jusqu’à présents étaient non bons ambassadeurs. Quand Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats Unis émet des réserves sur notre code électoral, nous répondons que nous sommes souverains ? Ah oui ! Bien nous en fasse alors !

Sous réserve que l’insurrection et son code électoral, avant gardiste, inspire la terre entière, pour l’instant, nous sommes plutôt menacé d’encerclement diplomatique.

Il y a aussi l’étouffement économique. Nous avons deux voisins importants économiquement qui sont en froid avec nous actuellement. La Côte d’Ivoire et le Togo. Ce sont nos débouchés naturels sur la mer. Avec la Côte d’Ivoire, l’évolution de la politique interne ne va pas réchauffer nos rapports. On peut estimer qu’on s’en fout. Si on a un brin de jugeote, évidemment on voit les choses autrement.

Avec le Togo, ce n’est pas non plus la lune de miel. Pour l’instant Faure est préoccupé par sa réélection. Quand elle sera acquise, dans quelques jours, on peut-être sûr qu’en ce moment, il aura l’esprit dégagé pour veiller lui aussi, qu’un régime « ennemi ou hostile », c’est selon, ne s’installe pas à Ouaga. Ou que la déstabilisation de Ouagadougou, redonne à Lomé son lustre d’antan. Quand ça ne va pas à Ouaga, nos opérateurs économiques et nos capitaux ont deux destinations immédiates ; Abidjan ou Lomé.

Les lois ont beau être « avant gardistes », révolutionnaires et que sais-je encore si elles doivent avoir pour conséquence immédiate, de désunir le front intérieur et nous exposer aux périls extérieurs, à quoi elles auront servi d’être les meilleures du monde ?

Le Burkina n’est pas désincarné. On n’a pas les moyens de certaines bravades inutiles.  



15/04/2015
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