Sans Détour

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Chronique du mercredi 17 juin

Les Sankaristes et leur maladie !

L’effet Mariam Sankara, n’aura pour ainsi dire anesthésié la scissiparité Sankariste que pour un court instant. Vraiment un court instant. Mais il faut être honnête et reconnaitre qu’en vérité, la convention, était comme toujours cette belle comédie, sans lendemain, des sankaristes. Le FFS y est-il vraiment avec l’intention d’y rester ?

Non, assurent des sources bien introduites. Norbert Tiendrebéogo, tenaillé par la maladie, y était d’avantage pour la photo de famille. Il pensait déjà migrer vers d’autres rivages, où les chances d’être élu député, étaient plus significatives. En cela donc ses héritiers n’auraient fait que suivre son testament. Le congrès extraordinaire qui est annoncé dira quel va être le point de chute. La formule est alambiquée, mais il est annoncé que le congrès à venir décidera « selon la morale progressiste ». Il faut être féru de la rhétorique de gauche pour comprendre que si émigration  il doit y avoir, ce sera vers des rivages de gauche. Maintenant chacun peut faire sa petite divination, sur l’échiquier actuel, qu’elle est l’enseigne de Gauche où les rivages sont prometteurs ? Faites vos jeux, rien ne va plus.

Il faut quand même dire que cette affaire arrive au moment où Benewendé, capitalise dans les sondages. Depuis février dernier, il est le troisième homme des sondages de Honko/ Bendré. Cette défection attendue, mais défection quand même, interroge les conditions de sa désignation, comme candidat unique des sankaraistes pour la présidentielle du 11 octobre prochain. Que la déclaration du FFS mette « Unique » entre guillemets, en parlant de la candidature de Bénéwendé, suggère fortement que son mode de désignation n’a pas fait consensus. Certains pensent qu’il eut fallu passer par les primaires, parce qu’il y avait du beau monde qui se bousculait pour l’investiture. Si le cas de Jean Baptiste Natama est connu, une autre prétention serait dit-on restée au niveau des intentions, parce que les partisans de Benewendé avaient bien verrouillé le processus. Un certain Traoré, connu pour être le VRP, du président du CNT, Cherif Sy, n’aurait pas eu le courage d’aller au-delà du ballon d’essai, pour son champion. Mais il y avait aussi en embuscade, le Lion, pour ne citer que lui.  Après deux essais infructueux à la présidentielle, et la perte du chef de file de l’opposition, certains Sankaristes pensaient qu’il était venu le temps, pour Benewendé de passer la main. Le débat espéré n’a pas eu lieu et le consensus fragile n’a duré que le temps d’une rosée matinale.

Le FFS parti, le consensus épouse désormais grosso modo, les frontières d’une UNIR/MS qui retrouve ses nombreux enfants qui avaient quitté le bercail. La côte de Benewendé va-t-elle en souffrir ? Peu probable, parce qu’il capitalise sur ses atouts intrinsèques et puis évidemment, il garde tout le soutien de la veuve Sankara, ce qui vaut son pesant d’or.

Par contre, avec cette nième déloyauté, le FFS, ou du même ce qui en reste, a du souci à se faire. Il est fort probable que l’enseigne disparaisse avec son fondateur.      



17/06/2015
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